Jouer au con est agréable, c’est une manière de se reposer…

Jouer au con est agréable, c'est une manière de se reposer

COLLECTION LES CAHIERS DE LA REFLEXION POUR DEVENIR UN RELATIONAUTE AGUERRI.

Chaque mois, nous vous proposons une synthèse libre issue de la compréhension d’une lecture qui nous a inspirés. Notre conviction : « La connaissance est le seul mets qui s’accroît lorsqu’on le partage ». 

L'inspiration du mois

  « Que faire des cons, pour ne pas en rester un soi-même »  Maxime Rovere

  • Votre vie est encombrée d’une ou plusieurs créatures malfaisantes ?
  • Vous désirez surmonter cette odieuse expérience et savoir comment vous en défaire ?

Avec humour, bienveillance et sagesse, Maxime Rovere propose une nouvelle éthique pour penser et soigner ce fléau de notre temps, maladie du collectif et poison de nos vies individuelles.

Ce livre a pour objectif de vous permettre de vous sentir plus con après l’avoir lu qu’avant…

👁️‍🗨️ La synthèse libre selon Kaleïdo

La connerie est un obstacle à la connaissance, à l’accomplissement moral, à la saine discussion et à la vie en commun. Elle se fonde sur nos opinions, préjugés, superstitions, intolérance, passions, dogmatisme, pédantisme, nihilisme… Il existe deux principes de base : 

  • Nous sommes toujours le con d’un autre

Aucune société ne peut exister sans qu’une partie de la population ne soit considérée par une autre, comme exceptionnellement douée en termes de connerie.

  • Les cons s’obstinent

La connerie est une forme de résistance que les cons opposent à tout ce qui leur est proposé pour améliorer une situation , y compris la leur…

Le principal con se trouve en nous

Dès que l’on identifie un con (à nos yeux) , c’est que nous avons des difficultés à comprendre l’autre. Pas évident dans ce cas-là de prendre du recul pour analyser la situation. Et encore moins de mettre en place une stratégie d’apaisement de soi et…. peut-être de l’autre.

La valeur humaine se mesure au gré de ces situations qui nous imposent de la mettre en œuvre. Bien que nous ne soyons pas maître des rencontres, nous avons toujours le choix de la suite.
Les cons doivent alors être considérés comme des évènements qui se produisent au cœur des relations humaines.

Plus il y a d’interactions, plus il y a d’occasions de malentendus, de maladresses ou de naufrages interrelationnels. Plus cela risque de générer en nous un rejet, un dégout qui va nous prendre à défaut dans la production d’une réponse en accord avec nos valeurs.

Nous avons ainsi deux pistes qui se proposent à nous :

  • Nous luttons contre la connerie

Le con est celui qui manque de respect aux autres, qui méprise un précepte, qui détruit les conditions pour vivre ensemble et qui rejette ceux qui ne suivent pas ses codes.
Plus nous entrons en lutte, plus nous perdons notre bienveillance, plus nous nous éloignons de notre idéal, plus nous devenons un être hostile, c’est-à-dire un con…

  • Nous reconnaissons son impact sur nous

Nous décidons de travailler à comprendre les choses pour découvrir quoi et comment changer. Il s’agira de se limiter exclusivement à la situation qui nous concerne afin d’identifier nos marges de manœuvre, de déterminer avec précision le plateau du jeu, les pièces que nous pouvons bouger et de choisir la stratégie la plus efficace.

De la contagion virale à l’inoculation du vaccin…

La connerie est con…tagieuse, dès lors que :

  • nous nous plaçons en position de ‘’juges de l’univers’’ (souvent inconsciemment) 
  • nous considérons notre avis comme un absolu (définition de la connerie)

Nous aurons tendance à juger que les cons font mal les choses (selon nos critères), qu’ils nous font mal (ressenti affectif) et pire qu’ils le font exprès… 

La connerie nous lance un défi

Elle génère chez nous un écart entre l’acte observé et son impact sur nous.
Heureusement, il existe un remède… Un vaccin nommé ‘’sursaut’’ qui aura pour bénéfice :

  • de contrarier les forces qui nous entrainent vers le conflit
  • d’interrompre la logique des causes et des effets
  • de briser le cours des évènements et de les orienter en sens inverse

En passant de la faute (du con) au défi (pour nous) nous allons : 

  • oublier ce que le con nous fait perdre (temps, patience, sang-froid, confiance, joie de vivre)
  • bénéficier de ce que le con va nous permettre de trouver (de nouveaux moyens pour enrichir notre patience, notre sang-froid, notre joie de vivre …)

Conclusion

  • Quittons la position moralisante

issue de notre éducation, de nos expériences passées au profit de la recherche d’une construction d’un système de valeurs co-élaboré. Il s’agit du seul espoir de parvenir à une adhésion commune minimale, dans le respect mutuel. Nous aurons ainsi la fluidité relationnelle nécessaire à l’atteinte d’un but validé en commun (celui où chacun trouvera un bénéfice personnel).

  • Privilégions la narration partagée

base de la confiance future car chacun peut ainsi soulager ses surplus émotionnels, et se mettre en conditions de créer des interactions constructives entre les humains.
Le privilège de pouvoir échanger doit rester supérieur aux contenus de l’échange : la reconnaissance du motif qui fait parler ou agir est plus importante que les débats pour déterminer à qui la faute.

  • Etablissons des règles de fonctionnement communes

flexibles et évolutives car la réalité est mobile, aucune règle fixe ne peut encadrer définitivement sa multiplicité.
En permettant à chacun d’agir en tant que membre du tout et non au nom de tous, c’est par nos actes que nous montrerons qui nous sommes réellement.

  • Renonçons à vouloir détruire la connerie

car comme elle est le principe même de la destruction elle est indestructible.
Il sera toujours pour tous et tout temps plus facile de détruire que de construire, d’agresser que d’apaiser, de rejeter que de comprendre.

☛ Et vous, que vous inspire cette lecture ? 

Les cons nous apprennent toujours plus que nous leur apprenons, parce que c’est nous qui voulons apprendre… c’est pas con !!!

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